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Focus – Jeudi 17 mars – 14h
Présentation du programme :
Entre mouvement et immobilité, son et silence, binaire et dichotomie, ces éléments composent le monde de l’audio et du visuel. A travers l’expérimentation artistique, quel futur peut-on imaginer et entrevoir ? Dans cette expérience spatio-temporelle, différents types d’œuvres sont proposés pour explorer les temps nouveaux à venir, du film expérimental à l’intelligence artificielle, en passant par la science- fiction, l’animation 3D et plus encore. D’une certaine manière cette approche audiovisuelle est réalisée dans la perspective d’une écologie numérique, qui est l’un des fondements scientifiques et fondations du futurisme et la signification de la science d’étudier la relation entre les conditions futures de l’être humain et sa connexion avec les interfaces, les structures organiques, la manipulation des récits politiques et les accélérations et mutations de l’environnement. Ce programme peut donc être vu comme une expérience pour observer comment les artistes pensent et ressentent les relations entre l’art visionnaire, la technologie et la posthumanité.
Mémoire de l’effondrement / Albert Merino / 2021 / Espagne / 10’00
Dans la Memoire de l‘effondrement, l’effondrement est montré comme l’apparition d’éléments non spécifiques qui s’approprient l’espace urbain et qui répondent à des imaginaires collectifs. Des imaginaires qui nous dévoilent des détails du comportement d’une société déterminée. Les éléments de la vidéo servent comme métaphores sur l’accumulation d’information et de connaissance, comme l’augmentation de l’entropie ou son déclin a travers une trame qui nous dévoile les scénarios contemporains du débordement.
Transgression – A Post-Human Vision / Hernando Urrutia / 2021 / Portugal / 2’00
C’est la vision posthumaine de la transgression. Permettre un regard depuis la transgression des frontières entre homme/machine, temps/ espace et vie/mort, avec de nouvelles manières de créer des codes de communication en forgeant de nouvelles visualisations de l’environnement, comme les paysages artificiels et virtuels. Transgression d’êtres créés à partir d’expériences biologiques et cybernétiques, telles que les prothèses informatisées, où il est postulé que le corps humain biologiquement manipulé est altéré pour faire face au futur monde souterrain, en tant que stratégie post-évolutionniste.
Sybil / Marta di Francesco / 2020 / Royaume-Uni / 2’30
Sibyl explore la prophétie autoréalisatrice de la prédiction. Comme l’apprentissage automatique permet à l’intelligence artificielle de faire des prédictions plus rapides et meilleures, Sibyl exécute une danse répétitive dans laquelle chaque mouvement commence et se termine de la même manière, représentant la mise en miroir en boucle de la prévisibilité de l’IA. Sibyl a été créé en fusionnant des techniques de capture volumétrique, de traitement vidéo et de StyleGAN, dans lequel un modèle a été formé sur la base d’un grand ensemble de données d’images similaires, afin d’obtenir une similitude pas si surprenante avec l’ensemble de données d’origine.
Politik / Antonello Matarazzo / 2017 / Italie / 2’08
101 insectes morts entre immobilité et transformation. La cité des insectes dans un monde interconnecté avant Internet. La dimension cinétique de la vidéo amène l’auteur à nous montrer les métamorphoses qui se déroulent sous nos yeux. Nous sommes face à une métaphore immédiate et vivante de la nature qui, inexorablement, suit son cours en transformant sans cesse la matière. Mais essayons plutôt de lire Politik non pas comme une allégorie de la mort, mais de la vie.
Stereoscopist: City Conjunction / Urich Lau / 2013 / Singapour / 3’56
L’œuvre “Stereoscopist: City Conjunction” est un voyage en train imaginaire qui part de Berlin et se termine à Singapour, le pays de l’artiste. La scène d’ouverture appropriée du documentaire berlinois de 1927 « Berlin: Symphonie d’une grande ville » du cinéaste allemand Walther Ruttmann, est projetée sur deux corps nus d’un homme et d’une femme, qui deviennent un diptyque. Un enregistrement secondaire sur les corps renvoie les images en mouvement au spectateur, créant un ensemble de vidéos sur une autre. La combinaison brutale de la physicalité avec les éléments industriels des scènes clignotant sur les corps, vise à créer à la fois un sentiment de conflit asymétrique et de synergie.
Assemblages / Collectif Triangle [Matthew Schoen, Nathalie Vanderveken, Carmen Jaci ] / 2021 / Canada, Pays-Bas / 4’46
Assemblages est une œuvre vidéo collaborative où des systèmes mécaniques interagissent avec des structures organiques. Leurs sorties respectives donnent lieu à des paires contrastées d’objets mécaniques et d’éléments organiques, qui se juxtaposent de manière ludique à une
bande sonore électronique. Cette pièce cherche à déconstruire une esthétique traditionnellement trouvée dans la publicité en réutilisant des médias tels que l’animation 3D, des éléments de motion design et des techniques de production de musique électronique, afin de créer un univers abstrait, permettant ainsi à un récit non conventionnel d’émerger.
Synthetic Force / Weiming Ho / 2019 / Taïwan / 6’06
“Synthetic Force” consiste à essayer de manifester une vibration et un spectre sous la forme d’un objet audible et visible – une méditation audiovisuelle qui comprend les points de vue maximum et minimum entre les nébuleuses et les divisions cellulaires qui reflètent la science ou le sens, l’angle mort ou le principe, l’ordre et frontière, surhumain et non-humanisation. Existe-t-il une variante de champ invisible ou subliminal du système ? Cette vidéo a été réorganisée à l’aide de génération d’images par intelligence artificielle.
The Shadows Strategy / Thomas Lisle / 2019 / Royaume-Uni / 10’00
C’est l’histoire de deux cosmonautes extraterrestres qui peuvent manipuler leurs formes, comme et quand ils le souhaitent. Mais leur planète a un problème et les deux héros partent trouver une réponse. Une enquête psychologique sur l’inconscient collectif, située dans le mythe moderne de la science-fiction. C’est une œuvre d’art qui regarde les sociétés aux ombres du racisme, de l’identité et du déni climatique. Il s’agit d’une expérience et d’une recherche sur la simulation et l’animation basées sur la peinture animée en 3D, la forme humaine et les formes naturelles biomorphiques et abstraites.
Self Similarity / Mohamadreza Tazari / 2018 / Iran / 3’53
L’artiste a lu la théorie de Benoit Mandelbrot, les fractales, et cela a changé son point de vue. Il réalisa que ses rêves étaient des fractales. Il a donc essayé de refaire ses rêves sous forme d’expérience audiovisuelle. Selon la théorie de Benoit Mandelbrot, les fractales sont l’explication mathématique \ visuelle de la géométrie structurelle de la nature. Géométrie pour irrégularité. Cette œuvre vidéo a été créée à l’aide de l’art informatique, de l’art numérique et du rendu 3D.
Présentation :
MADATAC (International Exhibition of Audiovisual Digital New Media Art & Acontemporary Technologies) relie les relations et les collaborations artistiques dans le but de donner de la visibilité, de divulguer, de stimuler la créativité et la capacité de production, de renforcer la durabilité de l’art expérimental audiovisuel et des nouveaux médias dans toutes ses modalités. L’objectif est d’offrir une plateforme à tous les artistes vidéo émergents, ainsi qu’aux artistes consacrés, qui contribuent avec des propositions renouvelées, évitant les langages créatifs conventionnels et ne trouvant pas leur place dans d’autres espaces de médias de masse. MADATAC est un projet indépendant à but non lucratif qui promeut une approche de la diversité culturelle pour une culture artistique expérimentale de pointe, qui valorise particulièrement l’innovation, l’originalité et la prise de risque des projets contemporains, et qui établit un point de rencontre où les artistes européens et internationaux des nouveaux médias et de l’art numérique, les conservateurs, les collectionneurs, les critiques, les marchands d’art, les promoteurs culturels et le grand public peuvent découvrir ce qui se passe dans ce domaine artistique et échanger des expériences pour créer les bases d’un nouveau concept d’art numérique futur.
L’objectif est également d’encourager la participation des citoyens à la culture artistique des nouveaux médias numériques et de promouvoir l’échange de connaissances entre professionnels par le biais de projets collaboratifs qui fonctionnent comme un laboratoire collectif où les artistes peuvent présenter leurs créations les plus récentes au grand public et aux membres qualifiés de la communauté, afin d’obtenir un retour d’information fructueux entre eux et d’interagir avec la société.
MADATAC a créé un espace de compréhension qui offre les références nécessaires à l’orientation des nouvelles technologies contemporaines de l’image en mouvement et des nouveaux médias, renforcé par un symposium sur la cyberculture et les arts des nouveaux médias (Cyberculture & New Media Art Symposium), avec des masterclass, des conférences, des colloques, des débats, des tables rondes, des installations, des projections, des performances audiovisuelles et des ateliers donnés par les artistes participants ainsi que par des théoriciens et des professionnels reconnus du médium, afin qu’ils puissent exposer et enseigner au public leur façon de travailler, communiquer leurs attentes, leurs projets d’avenir, ou l’approche qu’ils ont ou souhaitent avoir du domaine dans lequel ils développent leur créativité.
D’autre part, nos activités sont orientées vers les nouvelles tendances créatives qui évoluent parallèlement aux avancées technologiques à tous les niveaux, ainsi que vers la recherche et la promotion d’œuvres numériques innovantes appliquées aux arts, à la science et aux médias, en essayant de trouver une confluence entre les processus académiques et expérimentaux afin de créer essentiellement des projets basés sur la reconnaissance de la contribution innovante.
Facebook : https://www.facebook.com/MADATAC
Curateur : Iury Lech
Iury Lech est un artiste numérique transdisciplinaire qui a développé sa créativité en travaillant dans le domaine de l’art vidéo, de la musique et de la littérature. Il fait partie des quelques pionniers de la scène électronique et audiovisuelle numérique espagnole des années 80 qui ont commencé à développer des performances visuelles et sonores et des œuvres d’art vidéo. Ses performances audiovisuelles réactives et génératives explorent les ondes et les rythmes des processus minimalistes de l’environnement naturel, par la manipulation de l’image et du son à une échelle atomique et supramoléculaire. Il s’agit d’un entraînement sensoriel immersif dans les explorations cinématographiques approfondies de Iury Lech et dans les domaines de l’art sonore et de l’art numérique. Son style ouvert et inclassable explore le concept d’avant-garde fatigué au moyen d’atmosphères apocalyptiques, de structures sonores arythmiques et de traitements de textures audiovisuelles denses qui donnent vie à des ambiances hypnotiques, au minimalisme industriel et à une manière abstraite de concevoir l’expérimentalisme de l’art immersif. Depuis 2009 et jusqu’à aujourd’hui, il organise et dirige MADATAC, l’exposition internationale d’art audiovisuel numérique et de technologies contemporaines.
Iury Lech produira une performance le samedi 19 mars à 21h (plus d’informations).