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Catalogue
Programme
L'affiche 2022
Visuel de l’artiste américain Scott Hessels :
L’image provient du balayage d’une couche effectué en profondeur à l’aide du Radar Ground Penetrating (GPR) sur la Place de la Victoire à Clermont-Ferrand. Le GPR transmet des impulsions électromagnétiques (ondes radio) dans le sol qui rebondissent sur des matériaux aux propriétés diélectriques variables. Les différentes formations du sol renvoient le signal différemment à l’antenne. Ces contrastes sont enregistrés et transposés en images, révélant des structures cachées.
Le balayage a donné lieu à 140 millions de “points” dans un nuage 3D créé à partir d’une zone de 23 x 23 m de la place, à 4 m de profondeur. L’artiste explore plusieurs approches visuelles de cet ensemble de données unique. C’est la première fois que cet outil est utilisé à des fins créatives ; il s’agit d’un “territoire inexploré”, au sens propre comme au sens figuré. Lorsqu’il est empilé, le scan révèle plusieurs formes souterraines, mais ces “tranches de profondeur” présentent individuellement une topographie d’une beauté stupéfiante. La tranche présentée ici est le scan réel des données sous la surface de la place, stylisé par l’artiste et la première d’une série d’œuvres d’art visualisant le riche ensemble de données dans une variété de techniques, de styles et de formes médiatiques.
EDITO
Love is all you need !
“Si Tik Tok est le miroir de la société, à quoi sert l’art ?
A rien, et c’est ça qui est bien !
Temps plombés ?
Besoin d’amour, envie de bienveillance, de légèreté, voire de futilité ?
Quel est le prix de l’essentiel ?
La valeur des valeurs ?
Le prix NFT de la poésie ?
L’art est-il politique lorsqu’il constate, découvre, montre, interroge ?
Il est de toute évidence lanceur d’alerte que ce soit avec subtilité ou dans la provocation ; voire il participe de la maitrise de ces « forces perturbatrices nécessaires à l’équilibre de l’univers et à sa continuité ». Les créateurs, comme les chamanes et autres intercesseurs ou « maîtres du désordre » se chargent des négociations avec les forces du chaos.
Tout comme pour la pandémie, la question essentielle de la problématique environnementale — donc de l’humanité — ne peut se satisfaire du discours confus — et donc inaudible — des scientifiques et des décideurs de tous bords.
Il est d’autres propos, qui émettent des hypothèses centrées sur l’humain, ses marges, sa difficulté à être soi au grand jour et qui réinterrogent sa place dans un écosystème contraint.
Quid des metaverses qui en sont une extension complémentaire et révélatrice, mais attention il y aura un metaverse haut (de gamme) et un metaverse bas (de gamme), vision peu réjouissante.
L’important dans les belles histoires d’amour, ce sont les fondations. VIDEOFORMES 2022 — dans la continuité de ses missions —, par ses choix artistiques ou par les contributions retenues, offre un éventail de ce que son observatoire a repéré. Certes ce n’est pas la juxtaposition d’atomes, qui fait acte de connaissance. Non, l’esprit est d’un autre ordre… et le public saura, comme il se doit de le faire aujourd’hui, oui, il saura se reconnaître, s’opposer, adhérer, être sensible et enfin acteur essentiel de la création artistique.“
Elise Aspord, co-présidente
Loiez Deniel, co-président
Gabriel Soucheyre, directeur artistique
Janvier 2022
Teaser Videoformes 2022
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