“C’est beau, profond, en dehors de tous les poncifs, fin, mystérieux. Il y’a dans cette oeuvre un vrai regard, une grande écriture picturale, sculptée aussi, une exigence subtile sur la lumière. Une poésie, une théâtralité, une réflexion sur le temps, ce qui connecte une femme à un homme, ce qui les sépare, dans leur présence organique au monde et leur vision sur la temporalité.
Elle nous parle ! Elle est aussi émouvante que celle des oiseaux et, comme elle, provoque, un appel intérieur qui touche à l’essence, à l’os de ce qui est le plus difficile à affronter : la question sur l’humain en nous, ce qu’il nous en reste, nous les archi-nourris par un tas de diktats.
La plupart des artistes foncent droit vers des réponses, des inventaires, des constats, des énumérations technologiques, politiques.
Tu te tiens au-dessus, ou ailleurs, tu prends le parti d’une esthétique ancienne, enracinée, ET de la liberté, d’un « instinct philosophique », aussi.
Rien n’est plus beau, plus joyeux, plus fondamental qu’une œuvre qui ouvre un livre ou des milliers de livres en nous. Qui nous fait nous demander : quelle est la question ? Qui nous propose des pistes, des sentiers sans nous en imposer la fin.”
Marie-Laure de Cazotte